Bayers

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Bayers
Bayers
Le château de Bayers.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Commune Aunac-sur-Charente
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Manslois
Maire délégué Marilys Soulet
Code postal 16460
Code commune 16033
Démographie
Gentilé Bayersois
Population 119 hab. (2014 en diminution de -9.85 % par rapport à 2009)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 20″ nord, 0° 13′ 48″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 123 m
Superficie 3,59 km2
Élections
Départementales Boixe-et-Manslois
Localisation
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Bayers
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Bayers

Bayers (prononcé [ba.je] baillé) est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le , elle est intégrée à la commune nouvelle d'Aunac-sur-Charente.

Ses habitants sont appelés les Bayersois et Bayersoises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Bayers est une commune située à 31 km au nord d'Angoulême. Elle est située dans la vallée de la Charente à 6 km au nord de Mansle et à 12 km au sud de Ruffec[2].

Elle est principalement desservie par la N 10 entre Angoulême et Poitiers qui limite la commune à l'ouest, et la D 27 qui possède un échangeur sur la nationale aux Maisons Rouges. La D 27, de Villefagnan à Chasseneuil traverse la commune, le bourg et la Charente. La D 56, de Verteuil-sur-Charente et Chenon à Mansle et qui longe la Charente sur sa rive droite traverse aussi le bourg[3].

La gare la plus proche (10 km) est celle de Luxé, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Poitiers et Bordeaux.

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

La commune ne comporte aucun hameau, hormis le bourg qui se décompose en partie haute et partie basse.

On trouve le Moulin de Bayers à l'est de la commune le long de la Charente, et chez Godinaud à l'est du bourg[3].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Géologiquement, la commune est dans le calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme tout le Nord-Charente. Plus particulièrement, le Callovien occupe la surface communale. Le sol est un calcaire marno-argileux. Des grèzes ou groies du Quaternaire couvrent une petite zone au bourg. La vallée de la Charente, à l'est, est couverte par des alluvions dont les plus anciennes ont formé une basse terrasse au nord-est du bourg[4],[5],[6].

Le relief de la commune est celui d'un bas plateau dominant la vallée de la Charente à l'est. Le point culminant est à une altitude de 123 m, situé à l'extrémité ouest. Le point le plus bas est à 67 m, situé le long de la Charente en limite sud. Le bourg, construit en haut de la rive concave dominant un méandre du fleuve par un à-pic de 35 m, est à 100 m d'altitude[3].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Bayers est sur la rive droite de la Charente qui limite la commune à l'est. Un bras de la Charente nommé le Bief du Coteau, vestige d'un ancien méandre, passe au pied de la falaise du bourg, et délimite une île, la prairie de la Prade[3].

Climat[modifier | modifier le code]

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Une forme ancienne est Bayec (non daté)[7].

Le nom serait issu de *Badiecum, « domaine de Badius ou Baius », nom d'homme romain (ou germain Baia), avec suffixe -acum[8],[9].

Histoire[modifier | modifier le code]

Un château fort existait au XIe siècle, sérieusement malmené pendant la guerre de Cent Ans. Vers 1434, Guillaume, cadet de la maison de La Rochefoucauld, s'installa à Bayers et fit construire le château actuel. Jusqu'au XVIIIe siècle il appartenait aux La Rochefoucauld-Bayers.

La seigneurie de Bayers dépendait de la baronnie de Verteuil et ses possesseurs portaient le titre de seigneurs de Bayers (1489) puis, à partir de 1650, de marquis de Bayers[10],[11].

En 1788, Marie Louise Françoise de La Rochefoucauld, dame de Bayers, vend le château avec ses droits de haute, moyenne et basse justice à Jean-Michel Delage, écuyer parisien. Vendu peu après comme bien national il est abandonné jusqu'en 1970, puis il est restauré dans les années 1980[12].

Administration[modifier | modifier le code]

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    Max AULARD SE  
  1997 Jacques LEAU RPR Meunier retraité
1997 2014 Lucienne DEROBINSON SE Commerçante retraitée
2014 En cours Marilys SOULET SE Technicienne d'intervention sociale et familiale
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 119 habitants, en diminution de −9,85 % par rapport à 2009 (Charente : 0,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
428435392454481455458409382
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
380406367360364343307288265
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
270269228208205209189200177
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 -
156153149156129123132119-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

Pyramide des âges à Bayers en 2007 en pourcentage[17].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90  ans ou +
1,4 
8,2 
75 à 89 ans
19,7 
14,8 
60 à 74 ans
12,7 
31,1 
45 à 59 ans
18,3 
16,4 
30 à 44 ans
21,1 
16,4 
15 à 29 ans
11,3 
13,1 
0 à 14 ans
15,5 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[18].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[19].

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Distinctions culturelles[modifier | modifier le code]

Bayers fait partie des communes ayant reçu en 2010 l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Le château de Bayers du XVe siècle, entouré de douves sèches, garde un donjon carré renforcé de contreforts plats du XIIe siècle[20]. Il est inscrit aux monuments historiques depuis 1989[21].

Le pigeonnier, une fuie ronde qui a perdu son toit se trouve à l'extérieur du mur d'enceinte du château.

Le moulin de Bayers appartenant à la famille Leau depuis 1792, restauré et visitable. Il possède une roue à aubes.

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame

L'église Notre-Dame, de style gothique, a d'abord été la chapelle du château, avant de devenir au début du XVIIIe siècle l'église paroissiale[22], la paroisse n'ayant été créée que vers 1600[23]. L'édifice a été quelque peu réparé en 1829-1830. Lors de l'élargissement de la route en 1924, le chevet fut reporté à l'ouest et la porte à l'est, et d'autres travaux de restauration eurent lieu jusqu'à 1928[22].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. a b c et d Carte IGN sous Géoportail
  4. Carte du BRGM sous Géoportail
  5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Ruffec », sur Infoterre, (consulté le ).
  7. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 221
  8. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
  9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 60.
  10. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 76
  11. Georges Martin, Histoire et généalogie de la maison de La Rochefoucauld, , 3e éd. (1re éd. 1975), 309 p. (ISBN 978-2901990123)
  12. Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 104-105
  13. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  17. « Evolution et structure de la population à Bayers en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  19. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le ).
  20. Lydie Foulon, Belles demeures de la Charente, Chauvray, éditions Patrimoine et médias, , 70 p. (ISBN 2-910137-13-9)
  21. « Château de Bayers », notice no PA00104244, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. a et b Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 66
  23. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)
    Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]